Paris
Musée Eugène Delacroix
16 déc. → 8 mars 2021
Du mer au lun de 9h30 à 17h30. Fermé le mar. Nocturne premier jeu du mois jusqu’à 21h.
Vous connaissez Eugène Delacroix, célèbre peintre français orientaliste du XIXe siècle ? Mais saviez-vous que, fasciné par l’Angleterre, il observe beaucoup ses contemporains d’outre-manche ? Son œuvre est en effet imprégnée de la littérature anglaise, en particulier des romans et des poèmes de Lord Byron. “La Mort de Sardanapale”, actuellement exposé au musée du Louvre, en est l'exemple le plus probant : le drame Sardanapalus a été écrit en 1821 par Lord Byron, traduit en français dès 1822 et illustré par le peintre en 1827. C’est l’époque où le romantisme règne sur tous les arts en Europe. Mais c’est aussi le moment où la Grèce devient indépendante : en 1821, les Grecs chrétien orthodoxe se révoltent contre le pouvoir ottoman. Eugène Delacroix comme Lord Byron sont fascinés par l'événement. Tellement qu’en 1813, Lord Byron écrit le poème “Le Giaour” en soutient aux Grecs. Un Giaour peut être traduit par “infidèle” et pour les Turcs désigne les chrétiens. Ici, c’est un Vénitien amoureux d’une esclave issue du harem de Hassan. Le thème a inspiré le peintre qui en fit trois versions: “Le combat du Giaour et du Pacha” en 1826 (Art Institute of Chicago), une autre version a été peinte en 1835 (Petit Palais, Paris) et une dernière en 1856. Cette exposition unique montre la fascination de Delacroix pour ce récit qui l’inspira pendant près de 25 ans : peintures, esquisses et même une lithographie ! Les peintures phares du maître dialoguent et narrent le combat entre Hassan et le Giaour. Mais ce n’est qu’un prétexte pour dépeindre d’autres motifs qui sont chers à Delacroix, comme la guerre d’Indépendance grecque ou encore les costumes et accessoires orientaux qu’il aime tant. Il n’a pas été le seul à représenter cette histoire d’amour et de vengeance : le compositeur Hector Berlioz, le peintre Ary Scheffer ou encore l’écrivain Alexandre Dumas ont à leur tour tenté d’illustrer le conte sous toutes ses formes. De la création à l’illustration, cette exposition inédite évoque un conte turc mis de côté de nos jours et pourtant adoré par les artistes européens romantiques. Si l’exposition est fermée pour l’instant, retrouvez des contenus en ligne sur le site du musée !