Aujourd’hui, les chats d’Alain Séchas peuplent le château Smith-Champion. Véritable mélodie en « cha » qui nous ramène à cette œuvre anthropomorphique surprenante que nous propose de découvrir la Fondation des artistes. Au bord des cours d’eaux, paresseux dans les forêts, irrévérencieux dans la consommation d’alcool et de cigarettes… Les positionnements de ces figures animales nous semblent familières, proches de l’imaginaire bourgeois de la fin du XIXe siècle qui se dégage du lieu où sont exposées les œuvres et qui rappellent des motifs récurrents de l’histoire de l’art de cette époque. La sensualité et la volupté des corps y côtoient la mélancolie, comme dans ce poème Ô Saisons, ô Châteaux ! de Rimbaud dont Séchas use de l’ambivalence. Des états émotionnels distincts entre lesquels pourraient bien évoluer ses chats, (anti)héros solitaires ou en couple. L’artiste saisit le réel et lui fait subir subir un travail de déréalisation et de simplification, poussant le spectateur à interroger ce qu’il voit et à questionner son intérêt pour ces images nouvelles.