Paris
Musée des Arts Décoratifs
19 mai → 3 oct. 2021
Du mardi au dimanche de 11h à 18h. Nocturne jeudi jusqu'à 21h. Fermé lundi.
La période de confinement, que nous avons vécu une seconde fois, a été un moment unique dans la vie culturelle. Le titre de cette exposition est directement inspiré d’une phrase de Virginia Woolf, tirée de son roman The Years de 1937 : “It was an uncertain spring” est malheureusement toujours valable pour le printemps 2020... Le musée des Arts Décoratifs réunit les travaux de créateurs, artistes, designers, artisans et graphistes réalisés pendant ce premier confinement. Si le monde s’est arrêté, on ne peut pas stopper la productivité ! Entrez dans l'intimité de ces artistes aux pratiques artistiques différentes. Cette pause dans le temps a été pour les créateurs l’occasion de reprendre des projets oubliés, de commencer ce qu’ils ont toujours voulu faire ou encore de créer des objets pour ce nouveau quotidien inédit. Certains ont fait un pas de côté pour prendre la place des utilisateurs de leurs objets Ainsi, les œuvres réunies pour cette exposition particulière témoignent d’un moment singulier. Exposition particulière car non seulement c’est une présentation d’œuvres créées par des personnes confinées, mais elle souligne également les problèmes que le confinement a imposé à la culture. Pour le musée des Arts Décoratifs, c’est une programmation reportée, un accrochage des œuvres différé ainsi qu’une commission d'acquisition déplacée : la réunion du Cercle Design qui se tient tous les ans est cruciale pour l’enrichissement des collections contemporaines du musée, qui n’avait pas fermé ses portes aussi longtemps depuis 1939... Cette exposition, c’est une invitation à la réflexion sur le confinement, cette longue période de doutes et d’instabilité qui a touché de plein fouet tous les acteurs du secteur culturel. C’est aussi une expérience unique : la crise sanitaire est une source d'inspiration pour les créateurs qui redoublent d’imagination afin d’améliorer la situation. L’espace de création est devenu un espace solitaire et solidaire à la fois, où les artistes, en ce “printemps incertain”, essaient d’imaginer le monde d’après, main dans la main.