Immersion. Voilà le terme qui décrit le mieux la deuxième exposition que le centre Pompidou consacre à Christian Boltanski, 35 ans après. Avec ses premiers bricolages autodidactes, ses théâtres d’ombres teintés de merveilleux ou ses vastes environnements aux lumières chancelantes, pièces éclairées par les œuvres, partez à la découverte d’une oeuvre qui explore la frontière entre l’absent et le présent. Conçue par Boltanski lui-même comme une vaste déambulation au cœur de son œuvre, l’exposition se veut moins une rétrospective qu’une suite de séquences marquant les étapes et les métamorphoses de son propos. Artiste français de notoriété internationale, Christian Boltanski est à la fois plasticien, photographe, mais aussi sculpteur et cinéaste, dont le déroulé de sa vie est l'une de ses principales sources d’inspiration. Du récit de l’enfance à celui des contes et légendes qu’il découvre et réinvente, Boltanski s’anonymise jusqu’à produire un véritable récit sur les hommes et l’enfance, les hommes et la mort, les hommes et la mémoire. Cette réflexion se fait notamment dans le passage des « petites formes » aux « grandes formes », dans lesquelles "Faire son temps" nous immergent. Finalement, ces quelque cinquante œuvres permettent de mesurer l’ampleur et l’ambition que l’artiste a mis en œuvre(s) au cours de ce demi-siècle.