Paris
Institut Giacometti
21 nov. → 16 févr. 2020
Du jeudi au dimanche de 11h à 17h. Fermé lundi, mardi et mercredi.
En 1933, Alberto Giacometti écrit à André Breton : « Hier lu Sade qui me passionne beaucoup ». Dans les années 1930, Giacometti réalise des « objets à fonctionnement symbolique » d’un érotisme violent. Sculpteur formé à la représentation d’après nature, il a alors rejoint les surréalistes qui placent l’imaginaire, les fantasmes et le rêve au cœur de leur programme artistique. Parmi leurs inspirations, le marquis de Sade, philosophe libertin du XVIIIe siècle, emprisonné une grande partie de sa vie pour ses écrits sulfureux d’érotisme et de scènes de sexe souvent violentes. A l’instar de ses amis, le nom de Sade est alors partout dans les carnets de Giacometti, comme référent absolu du désir et de la liberté. Le sculpteur privilégie désormais une vision subversive du réel. Il dessine des sculptures à forte charge érotique, schématisant des organes sexuels ou représentant des scènes de voyeurisme et de prostitution. Avec une grande partie des œuvres surréalistes réalisées entre 1929 et 1934, des photographies d’œuvres disparues et de nombreux carnets de dessins inédits, l’exposition nous amène à la découverte de ces cruels objets du désir.