Paris
Musée de la Chasse et de la Nature
19 mai → 31 oct. 2021
Du mardi au dimanche de 11h à 18h. Fermé lundi.
En bronze ou en céramique, ces statuettes zoomorphes étaient utilisées dans l’Antiquité pour leur soi-disant pouvoir prophylactique, c'est-à-dire pour prévenir l’apparition, la propagation ou l’aggravation d’une maladie sans pour autant la guérir. Qu’elles soient vénérées ou détestées des mortels, ces figurines faisaient partie intégrante de leur quotidien. Aujourd’hui, elles sont les témoins de religions et cultes totalement disparus, où l’animal avait une place beaucoup plus importante dans la vie quotidienne qu’à présent... Pour l’exposition de réouverture du musée, Damien Deroubaix investit la totalité de la pièce en recréant une grotte antique, à l’aide de ses sculptures, tableaux et gravures sur bois. Les œuvres de l’artiste contemporain créent comme une barrière de protection pour les petites statues si fragiles, tout en dénonçant la cruauté de la société actuelle sur la faune et la flore. Avec La Valise d’Orphée, Damien Deroubaix fait un parallèle avec les mœurs d’hier et d’aujourd’hui, ainsi qu’avec l'interaction humaine avec la nature, question toujours d’actualité. Dès l’entrée du musée, le visiteur est directement plongé dans un monde mythologique. Une reproduction géante en bronze de la Vénus de Hohle Fels se tient en plein milieu de la cour du musée et prend la place d’Orphée, déesse mythologique charmant les bêtes sauvages. Damien Deroubaix puise son inspiration dans la préhistoire, la mythologie et du monde qui l’entoure pour donner de nouvelles clés d'interprétation de cette collection antique millénaire, à travers une production volontairement expressionniste.