Le « Moïse » assis de Michel Ange, la « Vénus de Milo » et la « Vénus d’Arles », un buste de Caracalla en cuirasse, ainsi qu’une Athéna Casquée. C’est comme faire le tour des plus grands musées en quelques heures et quelques pas ! Collaborant avec l’atelier de moulage de la Réunion des Musées Nationaux – Grand Palais (RMN), Daniel Arsham reproduit ici des sculptures emblématiques à la même échelle, auxquelles il fait subir des érosions puis son procédé de cristallisation, comme si elles sortaient d’une exploration archéologique. Au cours de ses différents travaux, l’artiste a travaillé sur la mémoire, sur les vestiges du passé, sur la transformation d’objets en artefacts. Cette nouvelle série fait l’expérience de l’intemporalité de certains symboles. Ces œuvres ont transcendé leur statut de simple objet d’art pour s’intégrer dans notre identité collective. Le procédé de cristallisation de l’artiste est ici tout à propos, renforcé par la muséographie de l’exposition qui reprend les codes du musée et questionne la valorisation des objets d’art. Ainsi mise en scène, cette exposition questionne notre rapport au temps. Elle évoque le passé, parle du présent et interroge le futur.