Le dessin est sans aucun doute le meilleur moyen d’expression pour les enfants. Leurs yeux candides leur donnent accès à une vision pure de ce qui les entoure. Très observateurs, c’est à travers le dessin qu'ils retranscrivent la réalité dans laquelle ils vivent, et ce n’est pas la même pour tous les enfants du monde. Pour Déflagration, ce sont des enfants qui ont malheureusement connu des horreurs dans leur quotidien. Ils ont côtoyé la mort de près malgré leur jeune âge, à travers des guerres et des crimes de masse. Ce sont des enfants issus de camps de réfugiés ou de villes bombardées qui racontent l’histoire d’une communauté à travers une expérience très personnelle. Ces dessins font partie de collections de musées, de bibliothèques, d’institutions internationales et d’ONG. Mais ce sont aussi des archives de psychiatres, de psychologues et de correspondants de guerre. Un corpus complété par des œuvres d’artistes et écrivains contemporains invités pour l’évènement. Aux côtés des écrits de Françoise Héritier, anthropologue, ethnologue et féministe française récemment décédée est invité Enki Bilal, artiste associé à l’exposition. La commissaire, productrice et directrice artistique de cette exposition n’est autre que Zérane S. Girardeau, également fondatrice de l'association Déflagrations, dédiée aux expressions graphiques des enfants dans les guerres et crimes de masse. Une exposition déroutante et singulière qui montre la sincérité des enfants.