Son nom ne vous dit peut-être rien, excepté si vous êtes fan de photographie japonaise. Pourtant Eikoh Hosoe, exposé à la galerie baudoin lebon est un de plus grands photographe du pays du Soleil levant. C’est un privilège que de découvrir son oeuvre. Ne manquez pas cette rencontre ! Pour Eikoh Hosoe, la photographie peut être « à la fois un enregistrement et un ‘miroir’ ». Si l’appareil photo ne restitue que ce qui visible, il fait ressurgir à notre mémoire ce que notre œil n’avait fait qu’apercevoir et le met en valeur. Dans cette optique, Hosoe recherche le Beau. Cette quête est d’abord une exploration des corps qui renvoie à une réflexion sur l’identité, puis il développe progressivement un travail situé aux croisements de plusieurs formes d’art, combinant la photo avec le théâtre, le cinéma, l’art traditionnel japonais, et finalement l’architecture. C’est en 1977 qu’il commence à immortaliser les œuvres de Gaudì. Hosoe n’a jamais photographié d’architecture au Japon. Il préfère les humains comme modèles, mais chez Gaudì, les architectures ressemblent pour lui à des corps au fort potentiel sexuel. Recensé dans son ouvrage "The Cosmos of Gaudì", ce travail présente une approche différente des courbes humaines qu’il avait jusque-là explorées. baudoin lebon présente pour la première fois en France ce parti pris, une occasion exceptionnelle de contempler cette facette de l’œuvre Eikoh Hosoe, mais aussi de découvrir Gaudì autrement.