Paris
Galerie Michel Rein
7 sept. → 2 nov. 2019
Du mardi au samedi de 11h à 19h. Fermé lundi et dimanche.
De tout temps, la mer a fasciné les artistes de tout horizon. Elle a toujours été objet et sujet d’inspiration, de visions plus ou moins classiques ou singulières. Dans l’histoire de l’art, elle fut longtemps cataloguée comme peinture de paysage, née au XVème siècle, en même temps que la peinture d’histoire. De nos jours, elle navigue entre les genres, tantôt sujet d’histoire, de société, ou politique, etc. Chez Enrique Ramirez, la mer est au cœur du travail visuel; elle est source d'inspiration et d'une infinie symbolique. Pour sa 4ème exposition personnelle à la galerie Michel Rein, l’artiste chilien poursuit son exploration de la mer. Il présente « Mar mAr maR » qui est une répétition mais aussi un acte de résistance. Ce titre symbolise la résilience du monde. « Mar mAr maR n’est pas simplement la mer au sens propre mais c’est toi, moi, l’autre, l’ami, l’inconnu, l’«autre» monde que les médias abandonnent par désintérêt, c’est l’immigré, le déplacé, c’est le navire coulé, c’est la complainte silencieuse de la terre quand elle rencontre la mer » explique-t-il. « Quand j’imagine une œuvre, j’essaye de me projeter dans un endroit que je ne connais pas, un endroit dans lequel je voudrais pouvoir entrer et me transporter… Un endroit où l’obscurité permettrait de mieux voir la lumière des images, cette lumière qui n’est pas seulement là pour nous faire voyager mais qui nous invite à partager des idées, des façons de penser, de voir, de ressentir, d’écouter… La mer est comme une fenêtre ouverte sur ce monde de mystères et d’opportunités. » Les œuvres de cette exposition tentent de répondre à ces questionnements. Elles dessinent une carte dont les contours s’inspirent de la carte inversée (América Invertida – 1943) du peintre uruguayen Joaquin Torres Garcia. Cette illustration de l’Amérique Latine mise à l’envers est devenue un symbole des efforts déployés par ce continent pour affirmer sa place centrale. Joaquin Torres Garcia a placé le pôle Sud en haut de la terre, comme une affirmation visuelle de l’importance de l’Amérique latine qui offre une autre vision du monde et non pas celle que le reste du monde cherche à imposer à l’Amérique latine.