A la croisée de la performance, de l’art et de l’expérimentation, le travail d’Erwin Wurm ne ressemble à aucun autre. Pour interroger le médium de la sculpture qui l’a tant rebuté lors de ses études, l’artiste autrichien a peu à peu intégré la photographie, les performances et la vidéo à son processus créatif, dans un souci d’expérimentation permanente. Pour la première rétrospective consacrée au travail photographique d’Erwin Wurm, la MEP propose de découvrir près de 200 tirages réalisés depuis les années 1980, parmi lesquels des œuvres inédites créées spécialement pour l’exposition. La photographie a toujours fait partie du travail de Wurm, d’abord pour illustrer ses œuvres et performances, mais aussi comme médium à part entière. Toujours avec espièglerie et un sens profond de l’absurde, l’artiste interroge les masses et les volumes (The arrival of the Portuguese in South America,), remet en question les conventions sociales (How to be politically incorrect), joue avec les corps en les alourdissant, les tordant, les sculptant dans des positions grotesques (One-minute sculptures). Avec sarcasme, il analyse les relations entre corps, objets et société et pousse à nous questionner : qu’en est-il de mon propre corps ?