Paris
Galerie Lelong Matignon
21 nov. → 18 janv. 2020
Du mardi au samedi de 11h à 19h. Fermé lundi et dimanche.
Les peintures de Fabienne Verdier sont le plus souvent de grand format. Elles sont à la mesure de son corps et même de son corps en mouvement. La méthode est voisine de celle de Jackson Pollock, mais à une autre échelle. Loin du dripping arachnéen de l’Américain, c’est une force tellurique qui est ici à l’œuvre. Bien sûr, ce geste ne vient pas de nulle part, mais il ne mime pas pour autant une forme préexistante. Il s’inspire des forces naturelles qui nous entourent, les éclairs dans le ciel, les courants dans le fleuve, la veine d’une roche, la torsion d’une branche, le surgissement d’un bourgeon, tout un monde vivant, ou figé, qui charge l’esprit et le corps de la peintre, l’émeut et la traverse jusqu’à ce qu’elle rende, comme un volcan sa coulée de lave, les énergies qui bouillonnaient en elle. Formée auprès de maîtres de calligraphie chinois, l'artiste Fabienne Verdier travaille avec des pinceaux gigantesques qui engendrent dans le processus de création, une véritable performance physique. Fabienne Verdier, née en 1962 à Paris, expose régulièrement en Europe et en Asie. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections, le MNAM Centre Pompidou (Paris), la Bayerische Staatsgemäldesammlungen (Munich), ou encore la Fondation Hubert Looser et le Kunsthaus à Zurich. Le musée Granet d’Aix-en-Provence prolonge sa rétrospective Fabienne Verdier. Sur les terres de Cézanne jusqu’au 5 janvier 2020, qui rencontre un grand succès. Riche de références et grisant de liberté, son travail honore autant la méditation que la sensualité.