À l'occasion de sa troisième exposition à la galerie Nathalie Obadia, Fabrice Hyber nous présente ses dernières peintures et céramiques. À travers cette nouvelle série, l’artiste a voulu étudier le rapport entre la nature et le monde urbain. Ce n’est pas étonnant lorsqu’on connaît sa méthode de travail ! Fabrice Hyber ne se contente pas de créer comme tous les artistes, mais il élabore de véritables projets autour de ses œuvres, des études. Conçus comme des brouillons, ses travaux ne sont que les prémices de ses actions et autres expériences. La forêt a toujours été importante chez Fabrice Hyber et lui sert de modèle de création. Son esthétique s’apparente à celle des scientifiques : croquis rapides, esquisses, désordre ordonné… Le tout sur un ton humoristique qui dénonce la catastrophe écologique. Et le “vert Hyber” est devenu sa signature. Au-delà du sujet de cette nouvelle série, c’est donc un projet de toute une vie : il s’est lancé dans le défi de planter des arbres autour de son atelier en Vendée. La forêt a quelque chose de quasi obsessionnel chez l’artiste. Son travail tourne autour de la dénonciation de la catastrophe écologique en s’appropriant ses enjeux. Mais la forêt est vraiment un espace qui lui tient à cœur. Il l’observe attentivement et voit ses transformations progressives, à cause des civilisations urbaines envahissantes : « Les règles de survie de la forêt ont été remplacées par des règlements qui se transforment en répression. (...) Les tuyauteries d’une maison connectée aux réseaux de la ville s’apparentent aux branches ou aux racines mais aussi aux ruisseaux ou aux sources » selon ses dires. Mais de nos jours, la tendance est changeante et la conservation de la nature est plus que jamais d’actualité !