Paris
Musée de l'Orangerie
16 sept. → 14 déc. 2020
Du mercredi au lundi de 9h à 18h. Fermé le mardi.
A 21 ans, Giorgio de Chirico (1888 – 1978) a une prise de conscience métaphysique, qu’il résume ainsi : « Zarathoustra est arrivé ». Zarathoustra, figure poète-prophète animée par Nietzsche dans ses écrits, marque le peintre qui pose alors les fondements de son art métaphysique. Originaire de Grèce, ayant étudié très tôt aux Beaux-arts d’Athènes puis à Munich, formé dans le creuset de la culture classique et du romantisme allemand tardif, le jeune homme arrive à Paris en 1911. C’est là qu’il développe sa peinture métaphysique. Tout en gardant un langage figuratif, de Chirico cherche à représenter ce qu’il y a au-delà de l’apparence de la réalité et de l’expérience des sens. Dans la lignée de Nietzsche et Rimbaud, il cherche à abolir le sens dans l’art. Ses scènes sont énigmatiques mais rendues avec réalisme, baignées dans une atmosphère obsédante qui montre toute l’ambivalence créée pour dépeindre autre chose. Apollinaire le découvre bien vite, Paul Guillaume le vend, et c’est pourquoi, tout naturellement, cette exposition s’installe au musée de l’Orangerie. Replaçant le travail de Chirico parmi les artistes et collectionneur qu’il fréquenta alors, elle permet de découvrir cet aspect majeur de son œuvre. Après Paris, cette exposition, organisée par les musées d’Orsay et de l’Orangerie, sera présentée à la Hamburger Kunsthalle, à Hambourg