Paris
Galerie Polaris - Bernard Utudjian
21 nov. → 4 janv. 2020
Du mer au ven de 11h à 19h. Sam & mar jusqu'à 20h. Fermé dim & lun.
Masques et statuettes en bois, aux visages allongés et aux formes primitives. Aucune n’a disparu de nos marchés depuis la décolonisation. Les formes traditionnelles des arts africains, reprises par les peintres et sculpteurs primitivistes au début du XXe siècle, font désormais partie de notre imaginaire collectif et abondent sur les marchés d’art. Avec ses sculptures, Harald Fernagu propose de décoloniser les stéréotypes. Ici, pas de belles statues, mais des ossatures se pliant à la réinterprétation de l'artiste. Aux formes, il colle des myriades de coquillages ou de petits clous à la base chatoyante. Cette utilisation de techniques populaires devient un vecteur esthétique, au service d’un art aux questionnements géopolitiques. L’artiste remet ainsi en cause la fascination occidentale pour ces objets, qui a encouragé la spoliation de nombreuses communautés africaines, encore vivace aujourd’hui. Avec ce « bricolage », ainsi qu’il l’appelle, il propose une narration qui permet de combler les manques de l’histoire, ou d’en proposer une autre lecture.