Paris
Topographie de l'art
8 févr. → 4 avr. 2020
Du mardi au samedi de 14h à 19h. Fermé dimanche et lundi.
Humanimalismes. Pas facile à dire comme mot. Il explore ce concept un peu fusionnelle de l’homme et l’animal, et plus précisément que l’homme est aussi un animal. Car comment en effet oublier que l’homme dérive biologiquement du même rameau que le singe, le chien ou de la méduse ? Que la domestication animale a permis son évolution technique ? Qu’il a pu reproduire, à certains moments de l’histoire, le principe darwinien de struggle for life ? Que ses élans d’affection se font aussi bien envers ses semblables qu’envers son animal de compagnie ? Bref, comment oublier que l’humain est, lui aussi, un animal ? Dans le champ de l’art postmoderne, se trouvent de plus en plus de convocations de l’animal. L’artiste qui réquisitionne à son profit la figure de l’animal pour y mélanger sa propre figure d’être humain fait acte de ce que Michel Surya appelle « humanimalité ». Convoquer l’animal devient une façon de se rapprocher de son identité, en espérant y trouver un sens autre, d’apprivoiser peut-être ce que l’on est ou son rapport aux autres, de « devenir humain » en passant par le « devenir animal » (Gilles Deleuze). L’exposition de Topographie de l’art revient sur cette stratégie humanimaliste de l’art contemporain à travers le travail d’artistes comme Art Orienté Objet, Horst Haack, Alix Delmas ou Jan Fabre.