Alors que le Centquatre présente une rétrospective de Iván Navarro, la galerie Templon révèle 10 œuvres inédites créées pendant le confinement. Pendant cette période, l’artiste a eu envie (et sûrement besoin) de s’évader. Pour cette exposition, il nous emmène en voyage dans le cosmos ! Parfois inquiétantes, ses compositions imaginaires discutent des limites de l’astronomie et de ses représentations mentales. À l’instar de débris de grenade à fragmentation, les étoiles apparaissent quelque peu menaçantes… Les œuvres d‘Iván Navarro oscillent entre esthétisme et engagement politique. Pas étonnant lorsque l’on connaît son histoire ! Iván Navarro est né à Santiago en 1972. Il émigre aux Etats-Unis une vingtaine d'années plus tard où il façonne ses premières sculptures, fortement imprégnées du minimalisme et du design américains qui l’entoure. L’artiste travaille la lumière comme médium principal sans oublier son enfance au Chili, marquée par le régime dictatorial de Pinochet. Il joue avec les espaces, les transforment par le biais de l’éclairage et de la couleur. Aux allures ludiques et amusantes, ses créations dénoncent souvent les horreurs faites lors de la dictature chilienne. Ici, il ajoute une dimension métaphysique à ses œuvres en questionnant l’origine de nos civilisations. Pour cela, Ivan Navarro a travaillé un médium jusque-là jamais exploité dans sa création : la peinture ! En l’ajoutant à ses compositions gravées et remplies de LED, il s’interroge sur l’homme moderne et sa relation avec les machines. Car il est vrai que nous n’avons jamais été aussi connectés depuis le confinement ! Jusqu’où irons-nous ? Une viewing room est disponible pour toutes les expositions de la galerie Templon si vous n’avez pas l’occasion de vous y rendre. Quant à l’exposition au Centquatre, elle est ouverte du 9 janvier au 28 février 2021, en fonction des décisions gouvernementales. Un catalogue sera tout de même publié à l’occasion de cette double présentation de l’artiste dans la capitale !