Paris
Fondation Jean Dubuffet
21 oct. → 6 mars 2020
Du lundi au vendredi de 14h à 18h. Fermé samedi et dimanche.
« SQON NAPELE LE PE ISAJE LA CANPANE IARIIN QI MANBETE COMSA LACANPA NE SE PLIN DLE GUME ONDIRE UNE SOUPE MI NESETRON ». Voici la déclaration que fait Jean Dubuffet dans Ler dla campane, écrit dans son jargon inventé. Il y confie détester la campagne, qui l’ennuie, où il ne trouve rien de beau. Pour sa réouverture, la fondation Dubuffet propose de revenir sur ce thème aussi détestable que fascinant, cher au peintre. Il traverse l’ensemble de sa création, que ce soit les travaux des champs et les vaches dès les années 1940, la botanique et les jardins sauvages de Vence de la fin des années 1950 ou les paysages suburbains du Val-de-Marne des années 1970. Le paysage s’y dresse à la verticale et ne laisse apparaître qu’un mince filet de ciel, laissant place aux couleurs parfois peu réalistes de Dubuffet. Ce dernier y maltraite les perspectives et crée des formes approximatives, tournant le dos à l’art académique. Si la campagne est souvent clairement le sujet de ses tableaux, Dubuffet y mène aussi parfois une véritable archéologie en peignant les sols. Ainsi, le peintre explore chaque phénomène de cette campagne si détestée, et pourtant riche d’inspiration.