Que diriez-vous d’un art novateur, au cœur des questionnements scientifiques contemporains, qui fait flirter la science-fiction et les cultures alternatives ? Dans le cadre de « Mutations/Créations » au centre Pompidou, Jeremy Shaw propose un projet immersif inédit. Sans hiérarchie, il se nourrit de la culture psychédéliques des années 60 et 70, des avancées des neurosciences sur le fonctionnement du cerveau ou encore des questionnements métaphysiques, fondamentales au fonctionnement des hommes selon lui. L’exposition de Pompidou présente le travail de l’artiste, en mettant au centre sa nouvelle installation, Phase Shifting Index. Œuvre visuelle et sonore, elle synthétise toutes les installations et recherches précédentes de Shaw, ainsi que l’ambition d’une immersion du spectateur plus intense. Le visiteur, dans le noir et en hauteur, se retrouve face à sept écrans qui projettent des groupes de danseurs d’époques différentes. Leurs mouvements de type rituel finissent par se synchroniser en une extase collective, jusqu’à leur éclatement et leur défiguration. L’œuvre de Shaw, à mi-chemin entre sciences et mysticisme, dissout les limites de l’image et du son, questionne une ère post humaine et trouble le spectateur, partagé entre extase et frayeur. Grande installation immersive inédite, l’exposition de Jeremy Shaw est conçue comme « une carte floue des aspirations humaines à la transcendance », selon les mots de l’artiste.