Paris
Musée d'Orsay
26 nov. → 1 mars 2020
Du mardi au dimanche de 9h30 à 18h. Jeudi jusqu'à 21h45. Fermé lundi.
Dans le monde de l’art, il y a les artistes, les conservateurs et les critiques d’art. C’est probablement cette dernière catégorie qui reste la plus méconnue du grand public et pourtant beaucoup d’entre eux ont façonné notre goût, créé des mythes et surtout défendu, souvent à corps perdu, les avant-gardes ou artistes décalés. Joris-Karl Huysmans est l’un d’entre eux. Sa contribution à la presse artistique et au débat esthétique fut aussi décisive que le retentissement de son roman "A rebours". Proche, au plus proche de la vérité ! Voici comment Joris-Karl Huysmans (1848-1907) envisage l’art. La découverte de Degas et des « peintres de la vie moderne » lui fait un effet de choc. Il ne veut pas d’un art de salon qu’il juge sucré, faux et néfaste. A l’instar du roman naturaliste auquel il se rattache, la peinture doit dire le réel de façon franche, expressive, mordante même. L'art "moderne" est dévoilement de la vérité. Pourtant, quelques années plus tard, l’écrivain substitue au naturalisme et au réel, une approche du rêve et un spiritualisme balbutiant, qu'il rattache à l'œuvre de Gustave Moreau et d'Odilon Redon et, plus tard, à celle de Grünewald. L’exposition est conçue comme un crescendo à trois étapes, à l’image de celui que connût Huysmans dans sa réflexion : d’une approche neutre de la peinture, à un rapport quasi sacré de cette dernière, en passant par des formats très baroques. Jusque-là spectateurs, nous nous retrouvons à vivre l’émulation qu’a connu ce grand critique d’art, au plus proche de comprendre l’évolution de sa pensée.