Paris
Galerie Paris-Beijing
30 janv. → 15 mars 2020
Du mardi au samedi de 11h à 19h. Fermé dimanche et lundi.
La tension entre l'invisible et le visible. Voià ce que donne à voir la première exposition Justin Weiler, jeune artiste français. Il s'intéresse ce qui est d’ordinairement caché et obstrue ce que l’on montre d’habitude à la vue de tous. Attentif aux frontières et aux ouvertures, ses sujets sont des serres, des vitres, des murs, dont il renverse les fonctions. Là, Ad Retro, une serre rétroéclairée enduite dans un geste frénétique et libératoire de blanc de Meudon, qui recouvre ce qui sert souvent à exhiber. Ici, Bouquet pour Annie un dessin sous forme de quadrillage, comme si on regardait ce bouquet de fleurs en décomposition à travers une fenêtre. "Operire" rappelle la métaphore du rideau de fer, prétexte à un jeu de matière et de lumière où se succèdent halo de lumière et noir vibrant. Le travail monochromatique de Justin Weiler est une succession de gestes frénétiques, produisant des couches pour permettre un travail en profondeur, tel un sculpteur. Le sujet initial devient support, la trace laissée dessin. L’artiste renverse nos perceptions. Le mot latin «Operire» couvrir, recouvrir, cacher, dissimuler, résume son obsession et son geste artistique. On déambule dans l’exposition et les œuvres exposées mutent en ouvertures : elles donnent l’impression d’être enfermé à l’extérieur et l’envie de passer de l’autre côté.