Paris
Galerie Da-End
23 janv. → 7 mars 2020
Du mardi au jeudi de 14h à 19h. Vendredi & samedi de 11h à 19h. Fermé dimanche & lundi.
Le vide est appelé par les scientifiques, « prologue à la matière » : c’est ce qui précède cette dernière, ce qui lui préexiste, ce qu’on a souvent du mal à appréhender. C’est à cette sensation et à ce concept que se confronte Kim KototamaLune dans son travail. La plasticienne conçoit des sculptures de verre qu’elle soude ou file consciencieusement, sans moule ni matrice, pour, justement, mieux se confronter au vide. Trois installations majeures rythment l’exposition et nous introduisent à cet univers fragile, en quête de sens de l’artiste d’origine vietnamienne. Un arbre érodé aux pousses écloses renvoie aux métamorphoses des corps ; un immense œuf réceptacle questionne la quête des origines ; un cœur d’embryon démesurément grand évoque les richesses du cœur. Ses intérêts pour les neurosciences, la physique quantique ou la philosophie orientale transparaissent dans son art qui sert des questionnements scientifiques plutôt qu’une recherche esthétique. Mue par une nécessité, l’artiste crée dans ses œuvres la possibilité d’un espace d’entre-deux et révèle les interstices, les correspondances entre vide et matière, l’invisible dans le visible.