Paris
Galerie Laure Roynette
12 mars → 20 juin 2020
Du mardi au samedi de 11h à 13h et de 14h à 19h. Fermé lundi et dimanche.
Pour sa deuxième exposition personnelle à la Galerie Laure Roynette, Léonard Bourgeois Beaulieu présente une nouvelle série de portraits. Ce sont des visages, ce sont des corps. Mais avant tout ce sont des êtres humains qui font le choix de ne pas faire corps avec de monde hétéronormé, de le transcender. Le photographe s'interroge depuis longtemps sur la question de la représentation des personnes que l’on objectifie et désigne comme irréelles. C’est l’idée que la norme se fait de l’autre qui ne lui ressemble pas. Il tente de montrer au contraire que le champ des possibles offre à qui peut le saisir, une existence bien concrète qui n’attend pas l’acceptation. Léonard Bourgois Beaulieu est un photographe expérimenté (...) Il transforme le polaroid, le gratte, le froisse, brisant ainsi le caractère, trop net, trop lisse, trop réaliste en somme du modèle. En rappelant le médium photographique, en exhibant les câbles et les coulisses. L’être humain sous l’objectif de Léonard Bourgois Beaulieu est comme surpris dans son état initial. Il ne joue pas et ne joue pas à ne pas jouer. C’est avec cette idée de secret enfoui que les portraits de Léonard Bourgois Beaulieu se révèlent. Lui même évoque le « processus rassurant de l’identification humaine ». Il évoque la « violence », la violence de la jeunesse quant à ses choix de vie. Il parle de théorie des sexes, d’un troisième sexe, ou de pas de sexe du tout. Son sujet est tout aussi riche et complexe.