Lumière du Liban révèle trois générations d’artistes libanais ou d’origine libanaise, depuis l’indépendance du pays en 1943 jusqu’à aujourd’hui. C’est un corpus complexe et varié qui témoigne non seulement de la richesse artistique du pays, mais aussi de sa diversité culturelle et de son patrimoine chargé. Historiquement, le Liban a été ravagé par la guerre civile de 1975-1990 et plus récemment par l’explosion du port de Beyrouth en août 2020. Malgré ces sombres événements, cette exposition éclaire le rôle de foyer culturel majeur du Liban dans le Proche-Orient et le monde entier, ainsi que la liberté de pensée et de création de sa capitale. En effet, c’est à Beyrouth à la fin du XIXe siècle qu’est née la Nahda laïque libanaise, la renaissance culturelle et religieuse visant à inscrire le monde arabe dans la modernité. Au total, une centaine d'œuvres de cinquante-cinq artistes différents sont exposées, balayant soixante-dix ans de créativité artistique : peintures, dessins, sculptures, objets, livres d’artiste, photographies, vidéos, estampes, textiles, céramiques et installations… Parmi elles, des œuvres sont issues de la collection d’art moderne et contemporain arabe de l’IMA, qui est la plus importante en Europe avec son fonds de près de 600 œuvres libanaises, depuis sa fusion avec la donation majeure de Claude et France Lemand en 2018. Cette exposition est une sélection pointue d'œuvres d’artistes engagés et aux positions esthétiques assumées. Retrouvez les oeuvres de Shafic Abboud, Etel Adnan, Saliba Douaihy, Paul Guiragossian, Hussein Madi, Assadour, Chaouki Choukini et Ayman Baalbaki, ainsi que les jeunes artistes Zad Moultaka, Serwan Baran, Hala Matta, Hiba Kalache, Zena Assi ou encore Tagreed Darghouth, tous né tous nés dans les années 1960-1970. L’occasion parfaite pour l’IMA de présenter les onze lauréats de l’appel à projet lancé auprès de jeunes artistes libanais en 2020, avec comme thématique la représentation de Beyrouth telle qu’ils la voient, la ressentent ou l’imaginent.