Paris
Galerie Ségolène Brossette
14 mai → 11 juil. 2020
Du jeudi au samedi de 14h à 19h. Fermé du dimanche au mercredi.
Une belle et heureuse invitation à la/ aux divagations amoureuses. L'amour est source de vie, de créativité et d'espoir. Dans "Fragments d’un discours amoureux", Roland Barthes dit de l’amoureux qu’il « parle en lui-même, amoureusement, face à l’autre », c’est-à-dire qu’il parle face à l’être aimé qui, lui, ne s’exprime pas. Le discours amoureux, de fait, est toujours d’une extrême solitude. L’amoureux attend, s’angoisse, jalouse, déclare, doute. C’est ce paradigme de la solitude amoureuse que Madeleine Filippi a voulu mettre en scène à la galerie Ségolène Brossette. On se reconnaît tous ici dans l’amoureux et c’est ce que les artistes regroupés dans cette exposition ont voulu montré. Ainsi, le spectateur sera troublé par l’aspect sensoriel des œuvres d’Odonchimeg Davaadorj ou Marielle Degioani qui invitent au toucher. Puis, il découvrira la série "Hallucinose amoureuse" de Julien Serve qui dessine la légende platonicienne selon laquelle chaque être humain, double à l’origine, fût amputé de sa moitié, condamné à chercher son âme sœur pour toujours. Quant à Bertrand Robert, la présence du verbe dans ses dessins évoque ce discours intérieur lancinant, directement inspiré de Roland Barthes. Tour à tour, ils créent une vision de l’amour, celui qui est intimiste, intemporel, mais aussi multiple, prêt à toucher chacun et tout le monde.