Paris
Galerie Suzanne Tarasiève
7 déc. → 25 janv. 2020
Du mardi au samedi de 11h à 19h. Fermé dimanche et lundi.
Le vacarme est assourdissant. Ici, les chocs de ferraille, les aboiements de chiens monstrueux et les incessantes détonations. Là, l’odeur suffocante de l’asphalte brûlé et des gazs toxiques. Puis, le crépitement des pixels dans des ordinateurs en perte de connexion. Une ère sombre se profile. C’est l’univers que Lucien Murat a écrit et qu’il présente à la Galerie Suzanne Tarasieve dans sa première exposition personnelle. Un ensemble de tapisseries apocalyptiques racontent l’odyssée qu’a construit l’artiste au fil des années. Dans un monde ravagé, le démiurge Mégathesis, héros doté de trois bras, de quatre jambes et d’une tête lacérée, engendra un jour cinq mondes, cinq abominations liées aux cinq sens, qu’il lui faudra affronter. Étranges sans être étrangères, les images de Lucien Murat ne laissent pas indifférent. L’artiste s’empare des subcultures (jeu vidéo, bande dessinée, science-fiction) pour générer des alliances avec la peinture, la sculpture et la tapisserie, diversifiant les techniques pour retranscrire au mieux l’idée de chaos de son histoire. Fruits de l’art « post-internet », les images de ces mythes sont légèrement surannées, mais nous évoquent malgré tout notre présent. Tentative pour donner sens au virtuel qui nous entourent, Mégathesis se veut le guide de cette nouvelle réalité.