Paris
Fondation Henri Cartier-Bresson
3 juin → 23 août 2020
Du mardi au dimanche de 11h à 19h. Fermé lundi.
On a souvent le désir d’arrêter le temps, ou de le ralentir pour mieux le regarder passer. La photographe espagnole Marie Bovo, elle, a décidé de capturer ce passage des heures. Pour cela, elle photographie à la tombée du jour, à l’heure entre chien et loup. Photographier la nuit implique d’utiliser une pause longue si l’on décide de photographier à la lumière naturelle et non pas au flash - et la pause longue a pour particularité d’ajouter du temps de mesure à la lumière. Dilaté, ralenti, le temps de la photographie n’est plus le même que celui de la perception immédiate. Ainsi, dans des endroits dépeuplés mais habités, sur des grands formats, Marie Bovo révèle ce qui est d’ordinaire masqué par la nuit. Vie par la fenêtre, objets abandonnés, ciel emprisonné par des immeubles, elle se promène et (se) pose dans la ville. Elle propose des temporalités plus métaphoriques, oniriques mêmes, qui évoquent les cycles universels de la vie. La fondation Henri Cartier Bresson revient sur cet usage particulier du temps et de la nuit, qui a contribué à faire la renommée de la photographe. L’artiste née à Alicante vit et travaille à Marseille. Depuis 2004, elle est représentée par la galerie Kamel Mennour. Avec cette exposition, ralentissez le pas et plongez-vous dans la contemplation rêveuse de Marie Bovo !