Un voyage, une rencontre, une perte... Tant de hasards au cours de notre vie qui peuvent être décisifs ! Pour les artistes, cela se ressent généralement dans leurs oeuvres. Par exemple, la découverte de la peinture en extérieur a considérablement changé la pratique artistique des peintres impressionnistes. Pour Vicky Colombet, ce sont les endroits où elle a été qui l’inspirent. Né à Paris, elle a beaucoup voyagé en Asie dans sa jeunesse, a déménagé plusieurs fois entre la France et les Etats-Unis. Des Cévennes françaises à la vallée de l’Hudson dans l’état de New-York, l’artiste s’est inspirée des lieux où elle a vécu, mais aussi de leur culture : l’expressionnisme américain, les mouvements féministes en France etc. Sa pratique autonome prend forme grâce aux choses qui l’entoure. Vicky Colombet choisi méticuleusement ses toiles, broie elle-même ses pigments et fabrique son enduit. Ce long mécanisme se rapproche du processus évolutif de la nature. Ses toiles vous paraissent plutôt abstraites ou ressemblent à des études de la nature ? Il n’y pas de bonne réponse ! Parce qu’avant tout, Vicky Colombet souhaite être en communion avec les éléments qui l’entoure. Tout comme Monet le faisait à Giverny d’ailleurs ! Elle désire “peindre comme la rivière”, produire avec les éléments naturels et non les dépeindre sur une toile. Après 19 ans passés aux Etats-Unis, son retour en France n’est pas anodin : l’artiste est fascinée par les formes, les couleurs et la lumière du tableau de Monet “Bras de Seine près de Giverny, soleil levant”. Il s’agit ici de faire dialoguer ce tableau avec la série Du monde flottant de Vicky Colombet. Laissez-vous flotter et diavguer entre les deux univers, si proches et si différents à la fois.