Le travail de Suzanne Hetzel est semblable à un cabinet de curiosité photographique. Elle capture des objets qu’elle assemble, défait ou casse. Mais surtout, elle les met en lumière. D’un point du vue novateur, elle parvient à capturer l’essence de ces objets oubliés et les fige dans le temps grâce à ses photographies. Didier Petit quant à lui préfère le dessin. Généralement de grands formats, ses œuvres viennent habiter l’espace qu’elles occupent tout en révélant son architecture. Les deux artistes, s’ils ne travaillent pas du tout le même médium artistique, se rejoignent en un sens : ils jouent avec l’ombre et la lumière, le perceptible et l’invisible, le caché et le découvert. L’association de leur travail au sein d’une même exposition n’était pas évidente. Tout commence de l’importante collection de lanternes, de lampadaires et divers objets d’éclairage dans les réserves du musée aixois ! Cette collection, invisible parce qu’en réserve, dort depuis bien trop longtemps. Suzanne Hetzel et Didier Petit ont souhaité redonner vie à des pans de l’histoire mis dans l’ombre…