Saint-Tropez
Musée de l'Annonciade
3 juil. → 14 nov. 2021
Du mardi au dimanche de 10h à 18h. Fermé lundi
Ce serait une erreur que de présenter constamment Nadia Khodossievitch dans l’ombre de son mari, Fernand Léger. Cette exposition inédite a justement la volonté de montrer l’importance de l’artiste dans le champ de l’histoire de l’art. D’ailleurs, le titre incite à retenir son prénom plus que l’image que son nom dégage. Après sa formation de dessin au Palais des arts créé par le nouveau pouvoir soviétique en Russie, elle poursuit son apprentissage dans les cours de Władysław Strzemiński et de Kasimir Malevich où elle réalise ses premières œuvres suprématistes. À ce jour, il ne reste qu’une huile sur toile, Presse-papiers de 1920, et un Carnet de croquis de 1919-1920. Lors de son parcours aux Beaux Arts de Varsovie en 1921, elle côtoie l’avant-garde polonaise. Elle complète sa formation à Paris, à l’Académie Moderne alors dirigée par Amédée Ozenfant et Fernand Léger. Ce dernier l’engage en tant qu’assistante dans sa nouvelle Académie d'Art contemporain, poste qu’elle occupera jusqu’à la fin de sa vie. Son mariage avec l’artiste déjà établi en 1952 a été un tournant dans le travail de Nadia Khodossievitch, qui produit des œuvres imprégnées du réalisme socialiste russe tout en assumant l'influence cubiste de son mari. L'œuvre singulière et diverse de Nadia Léger s’inspire tant du cubisme que du surréalisme. Grande artiste, elle vécut toute sa vie dans l’ombre de son mari. Même après la disparition de ce dernier, elle consacra entièrement son temps libre à sa mémoire, aux dépens de sa propre production encore trop méconnue de nos jours… Billets sur place.