Partez à la découverte d’un univers acidulé de Nina Childress, artiste américaine, ex-chanteuse punk et ex-star de la scène alternative musicale parisienne ! Son oeuvre est un mélange de peinture fluo et de réminiscences punk Néo-romantique. Sa peinture ressemble à une galerie de grandes figures : France Gall, Cher, Kate Bush et même Britt Ekland, sex symbol et James Bond girl, peinte de manière itérative et qui figure sur le carton de l’exposition. Tant de visages familiers qui peuvent raconter autant d’histoires et encourager le spectateur à faire parler l’œuvre. Pourtant, ce n’est pas ce qui intéresse Nina Childress. L’artiste peintre, qualificatif désuet qu’elle utilise elle-même pour se désigner, choisit en fait pour sujet principal la peinture elle-même. Depuis ses débuts dans les années 80, la peintre a eu le temps de se familiariser avec l’histoire, les techniques, les ruses et les mutations de ce « sujet ». Tiraillée par ses héritages familiaux entre le décoratif et l’avant-garde, elle réalise toujours deux versions de l’image : la « Good » généralement hyperréaliste et flatteuse, la « Bad » plus expérimentale et grinçante. Elle met en regard ces deux versions, annulant ainsi le questionnement autour du choix du style, au seul service de l’intérêt de la peinture. Là où la place de la peinture dans le contemporain ne cesse d’être interrogée dans la création d’images, Childress fait confiance à cette dernière pour trouver sa place parmi elles.