L’écologie est au coeur des polémiques actuelles : maires écologistes en France, climatosceptiques aux États-Unis… C’est un débat sans fin ! Pour nous faire prendre conscience de l’urgence face à laquelle nous sommes, Sebastião Salgado prend des photographies aériennes de la forêt amazonienne. C’est le seul endroit qui, selon lui, se situe hors du temps et loin de la main destructrice de l’homme. Poumon vert de notre planète, elle a un rôle des plus important dans l’équilibre naturel. Il est vrai que la nature brésilienne est l’une des rares encore sauvage et plutôt bien préservée. Pourtant, Sebastião Salgado a été témoin des feux dont la forêt amazonienne a été victime. Comme une blessure ouverte, un feu est une plaie qui se propage et qui ne cesse de grandir. Mais elle est tout de même guérissable ! À travers neuf photographies à couper le souffle, Sebastião Salgado redonne de l’espoir à l’humanité, capable de réparer les dégâts qu’elle a causé. Le lieu dans lequel ses photographies sont exposées n’est pas dénué de sens, bien au contraire ! Frans Krajcberg était tout aussi fasciné que Sebastião Salgado pour les arbres et la végétation brésilienne. Les oeuvres de ces deux artistes-militants se rejoignent sous différentes formes : photographies et sculptures de bois brûlé dialoguent. Tout comme la forêt amazonienne est atteinte, Frans Krajcberg est un homme blessé. Blessé par la Shoah et la violence de la guerre, il a fini par être guéri. Les deux artistes ont la même volonté : dénoncer pour nous faire prendre conscience de l’erreur humaine.