Chimère mi-femme mi-poisson, la sirène est une créature légendaire issue du folklore médiéval scandinave. Le conte du danois Hans Christian Andersen publié en 1837 et son adaptation par Disney par la suite ont largement contribué à l'image que l'on se fait actuellement de la sirène. Pourtant, dans cette exposition, ce n'est pas cette sirène qui est mise à l'honneur, mais une créature de 165 mètres qui trouve son origine dans une légende médiévale japonaise. Né à Kobe au Japon en 1969, Shimabuku commence son travail à Monaco en 1998. Dès le début, il eut cette idée de mélanger le folklore nippon avec les légendes monégasques. Un travail qui nécessite parfois la participation active du spectateur pour devenir œuvre. Ici, l'artiste a demandé à "différentes personnes de réaliser un objet relatif à une sirène, pour développer et enrichir son histoire" déclare t-il. Les œuvres plurielles de Shimabuku retracent le voyage épique d’un artiste-promeneur quittant le Japon pour se rendre à Monaco. Une légende médiévale nippone dont le récit se rapproche fortement de l'histoire de l'artiste. A travers des performances, du land art, de la musique et de la cuisine, l'exposition nous fait traverser les océans.