Avec l’exposition de groupe Summer, la galerie Almine Rech interroge le geste de l’artiste dans sa dimension jubilatoire, toutes pratiques et générations confondues. Penser l’œuvre, la conceptualiser, en choisir la forme, mais aussi la réaliser : il y a sans aucun doute un plaisir immense à créer et à rendre ce plaisir dans la couleur, la matière, le geste. C’est cette jubilation qui crée la beauté de la pièce ainsi que l’émotion qu’elle suscite. Créer, c’est aussi un jeu : détourner les références et les sujets de l’histoire de l’art, éviter l’écueil d’une représentation commune et d’un enfermement au sein d’un mouvement qu’on cherche à dépasser. Karel Appel, Tursic & Mille ou Jean-Baptiste Bernadet proposent un paysage libéré de toute représentation naturaliste. Brian Calvin revisite la tradition du portrait en prenant la voie de l’imaginaire, parfois jusqu’à l’abstraction comme le fait Tamuna Sirbiladze. Allen Jones et Alexandre Lenoir créent des scène de genre, sans narration. Plein d’ironie, John M Armleder interroge l'histoire de l'abstraction. Quant aux compositions florales, elles prennent vie dans le travail de Taryn Simon, Gregor Hildebrandt ou Johan Creten. Chacun leur tour, ces artistes emblématiques d’Almine Rech joue le jeu et le plaisir de l’art.