Avez-vous déjà vu ces immenses nids et cabanes construits de bois accrochés, suspendus aux bâtiments ? Ce sont des œuvres de l’artiste japonais Tadashi Kawamata qu’il appelle ses « visions ». La galerie kammel mennour consacre deux expositions à l’artiste. Une, au 6 rue du Pont de Lodi, qui présente des panneaux muraux immersifs interrogeant les interactions entre l’homme et son environnement. L’autre, au 28 avenue Matignon, qui se tourne plus vers des petits « dessins » conceptuels, sélection d’œuvres de ces dix dernières années montrées pour la première fois au public. Ces collages, sans être les préliminaires de futures installations, reflètent la pensée de l’artiste in situ. Ils représentent des espaces marqués par la présence humaine, sortes de typologies universelles induisant une expérience hors échelle. De nombreux questionnements s’en dégagent : sur les paysages pris dans des cycles de disparition et de renouveau sans fin, sur comment cela peut être vecteur d’innovation, mais aussi sur le besoin humain de permanence, tentative de s’inscrire dans l’environnement. Par ce biais, l’artiste tente de maintenir la « distance critique », d’observer et de comprendre une perspective globale sans oublier l’importance des détails.