Avant d’être un outil de conception artistique ou mécanique, la main est l’adn d’une personne. On devine les mains de Jean Cocteau dans son portrait métonymique de Berenice Abbott où elles sont posées sur son chapeau chez Berenice Abbott. Ou encore celles de Jean-Philippe Charbonnier qui remplacent les rouages d’une machine à écrire. À la manière surréaliste, la main apparaît comme un mirage, parfois habillée d’un gant. Elle est totalement dématérialisée et devient le symbole d’un psychisme libre. Aussi peut-être par le simple fait de sa dualité ? Une coexistence que l’on retrouve partout chez l’homme, à commencer par son essence même : l'âme et le corps. La main, c’est aussi le motif par excellence de l’instantané en photographie. C’est avec elle que l’on capte un geste vif à peine visible sur une photo par exemple et pourtant qui donne sens à la scène capturée. Quelque soit sa signification, cette exposition présente la main comme objet photographique essentiel à travers une cinquantaine de tirages, datant de 1925 à 2018 et de 27 artistes différents.