Réalisateur acclamé d’Hollywood, son nom a donné naissance à un adjectif permettant de qualifier son style. Qui est-ce ? Petit indice ! En 2012, la Cinémathèque lui consacre une exposition déjà célèbre, créée par le MoMA et tournant à l’international. Paris est la seule ville d’Europe à la présenter, amenant une fréquentation inédite pour l’institution : 300 000 visiteurs ! Le succès de Tim Burton a encore frappé. Enfant solitaire des rues de Burbank (banlieue résidentielle de Los Angeles), Tim Burton s'est très tôt réfugié dans les cinémas de sa ville, tombant amoureux des films fantastiques et des personnes hors normes. Après un passage chez Disney comme concepteur graphique et animateur, il parvient à la réalisation en 1987 avec "Pee Wee Big Adventure", puis bouleverse Hollywood l’année suivante avec Beetlejuice. Dès lors, le réalisateur s’évertue à réinventer le genre du fantastique, de la marginalité poétique d’"Edward aux mains d’argent" et de "Big Fish" à l’univers pop d’"Alice au Pays des merveilles" ou de "Charlie et la chocolaterie", en passant par la parodie burlesque de "Mars Attack" et de "Dark Shadows". Genre musical, dessin animé, stop motion, commande pour des grandes franchises, le réalisateur ne s’arrête à aucun format. A l’origine de tous ces films, des myriades de dessins, le premier amour du réalisateur, qui sont accompagnés de peintures, sculptures, extraits de films, dioramas. C’est ce que l’exposition de la Cinémathèque a voulu montrer en rassemblant quelques 500 pièces. Le costume d’Edward aux mains d’argent ; les installations des personnages des Noces funèbres, animé image par image ; des dessins des personnages funestes et poétiques qu’il créait déjà enfant ; l’envers du décor des projets qui ont fait son succès et les esquisses de ceux qui furent avortés : rien n’est laissé de côté pour nous permettre de pénétrer le riche univers burtonien. Tim Burton est un artiste et chacun de ses films est le résultat d’une rêverie visuelle.