La question écologique est au cœur des réflexions actuelles. Le zéro déchet est le mode de vie que tout le monde adopte progressivement. La tendance est à la transformation, récupération et recyclage. Ce principe, que l’on retrouve autant dans la mode que notre alimentation, arrive également en architecture ! Il y a une réelle volonté de transformer pour mieux revitaliser les grands ensembles, souvent mis de côté… Ici, ce sont deux projets emblématiques que présente l’exposition : Bordeaux et Amsterdam, lieux public et privé. “Moches”, “trop vieux” “pas à leur place”… Les grands ensembles, ou megabloks, sont généralement dépréciés de la population. Pourtant, la Cité Radieuse du Corbusier est un incontournable monument de Marseille, alors que s’en est un ! Mais 50 ans après sa construction, la Maison du Fada commence à montrer des signes de vieillesse… Comme pour tous les autres grands ensembles d’ailleurs ! Plus au goût du jour, ils peuvent “gâcher la vue” selon certains. Mais alors, pourquoi avoir construit des structures aussi imposantes ? Face à la forte croissance économique et démographique des années 60 et 70, les architectes ont dû redoubler d’efforts face à la demande de logement en hausse : dessiner, construire rapidement tout en étant pratique. Sacré défi ! À Bordeaux, ce sont pas moins de 530 logements étalés sur trois barres d’immeubles qui ont été sauvé par Lacaton & Vassal, Frédéric Druot et Christophe Hutin. À Amsterdam, NL architects et XVW Architectuur ont relevé un défi de taille en rénovant entièrement les immeubles de 500 logements, rachetés pour un euro symbolique. Un renouveau total pour de vieux bâtiments mis de côté pendant des années !