Photographe française, d’envergure internationale, Valérie Belin revient pour une nouvelle exposition dans sa galerie. Les vitrines sont devenues des éléments familiers de notre vie quotidienne, devant lesquelles on passe sans y penser, risquant de temps en temps un coup d’œil vers notre reflet, parfois s’y arrêtant lorsque l’on est interpellé - par un objet, une image. Elles font partie intégrante de l’urbanité. La vitrine a toujours été une source d’inspiration pour Valérie Belin. Au début des années 1990, elle réalise d’abord des photographies de bijoux et d’objets de pacotille exposés dans différentes galeries marchandes, puis viennent les photographies de vase, de miroirs, de mannequins. Pour elle, une vitrine est un véritable petit théâtre urbain. Ouverte sur la rue, elle présente des marchandises, exhibées et mises en scène, tout étant un miroir dans lequel se reflètent le paysage urbain et les passants. Dans ses photographies, l’artiste superpose ces deux aspects grâce à l’accumulation d’images qui croisent les lieux et les époques. Elle forme ainsi une sorte de paysage ‘mental’, imaginé, et pourtant construit par la perception. Plus que jamais, se dégage la surimpression des images dans la culture urbaine contemporaine.