Paris
Centre Georges Pompidou
26 avr. → 14 août 2017
Du mer au lun de 11h à 21h. Nocturne le jeu jusqu'à 21h. Fermé le mar.
Walker Evans (1903-1975) est l’un des photographes américains les plus importants du 20e siècle. Le Centre pompidou a consacré à son œuvre la première grande rétrospective muséale organisée en France en 2017. Par son attention aux détails du quotidien et de la banalité urbaine, il a largement contribué à définir la visibilité de la culture américaine du 20e siècle. Certaines de ses photographies en sont d'ailleurs devenues des icônes, au même titre que des photographies de Dorothea Lange ou Robert Franck. La rétrospective placée sous le commissariat de Clément Chéroux, conservateur au Centre pompidou a permis de se plonger dans les premières photographies de la fin des années 1920 jusqu’aux polaroids des années 1970. Ce sont plus de 300 tirages d'époque provenant des plus grandes collections internationales que les visiteurs ont pu découvrir ainsi qu’ une centaine de documents et d’objets, de cartes postales, de plaques émaillées, d’images découpées, et d’éphéméra graphiques réunis par Walker Evans tout au long de sa vie. Evans est considéré comme le précurseur de la photographie documentaire. l’exposition avait pour ambition de mettre en évidence cette fascination du photographe pour la culture « vernaculaire » des Etats-Unis, l’instar de certains sujets typiquement américains comme les baraques des bords de routes, les devantures de magasins, ou les visages de passants anonymes. Cette approche de l’œuvre d’Evans permet de mieux comprendre ce qui en constitue le noyau dur. Le vernculaire est ainsi un sujet à part entière dans son œuvre. À partir du début des années 1930, la plupart des photographies de Walker Evans ont le vernaculaire pour sujet. Les lieux qu’il arpente sont des espaces de circulation sans qualité particulière : les grandes routes américaines, les artères principales des petites agglomérations, les trottoirs des villes avec leurs enseignes et leurs vitrines caractéristiques. Ceux qui habitent ses photographies ne sont jamais des personnes connues, mais des anonymes, sans nom et sans-grade. Les objets qui le fascinent ressortent de l’utilitaire le plus ordinaire, ils ont été fabriqués en série et sont destinés à la consommation courante. Evans se passionne pour tous ces infimes détails du quotidien, cette culture invisible et non répertoriée, qui, à ses yeux, révèle une forme d’américanité. Cette exposition a été une vraie découverte pour nombre d'amateurs de photographies.