La nouvelle série du sculpteur Zhuo Qi est née de la découverte du verre soufflé lors d’une résidence à Cognac, où il a pu bénéficier d’un accès inédit à l’atelier d’un souffleur de verre. Bien plus qu’une découverte, c’est une révélation pour l’artiste chinois qui combine la technique occidentale aux sculptures antiques chinoises qu'il a accumulées avec le temps. Un choc culturel surprenant que l’on retrouve assez souvent dans le travail de Zhuo Qi ! Originaire de Fuxin, il est captivé par la technique de la céramique traditionnelle qu’il maîtrise à merveille : il façonne ses œuvres à base d’éclats de porcelaine ramassés non loin de chez lui, à Jingdezhen en Chine. Ainsi, la porcelaine est non seulement la matière première de son travail mais aussi le sujet principal de son travail. Pour sa première exposition à la galerie Paris-Beijing, Zhuo Qi innove : il présente des reproductions de vieilles sculptures antiques chinoises amassées avec le temps. À l’instar de la technique japonaise du kintsugi (qui consiste en la réparation de céramiques et porcelaines avec de la poudre d’or), Zhuo Qi utilise le verre soufflé pour combler les parties manquantes des sculptures chinées. Le fragment disparu avec le temps renaît de ses cendres dans une version contemporaine ! Les têtes de bouddha millénaires retrouvent leurs corps sous forme de bulles légères et colorées. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le rendu est magnifique !